“Mon mari n’allait pas travailler, et la raison n’était pas du tout celle qu’il m’avait donnée.

Marie a décidé de prendre du thé et a mis la bouilloire sur le feu. Il n’y a pas de clients, pourquoi ne pas faire une pause pendant qu’il est encore temps ?

Elle nettoie les tapis et l’intérieur de la nouvelle Renault. Comment a-t-elle pu rendre la voiture aussi sale ? Et on dit que les hommes prennent soin de leur voiture. Ils sont censés les lécher pour les nettoyer. Il y a des exceptions à la règle. Les femmes avec des chiens viennent aussi, la voiture est une poupée. Toute propre. Il suffit de lustrer et de laver les tapis. Parfois, elles essuient les vitres. Ce sont ses habitués. Cendrier vide, housses de sièges. C’est un plaisir.

De nombreux clients de la station de lavage demandent souvent à Marie de nettoyer leur voiture. Ils la remercient en lui donnant des pourboires supplémentaires. Et les employés, jaloux, lui confiaient les voitures les plus sales, dont ils ne voulaient même pas s’approcher. Ils préféraient le lavage à l’extérieur. L’essentiel est de ne pas travailler avec les mains.

Seule Marie s’en moque. Elle prenait de grosses commandes, car elle avait besoin d’argent. Son mari était à la maison, il n’avait pas de travail, alors elle devait travailler pour tout le monde. Quelqu’un doit nourrir la famille et s’occuper des enfants. Elle était fatiguée, mais les revenus sont constants. Son mari veut travailler uniquement dans sa spécialité. Après tout, il a fait des études supérieures. Il ne peut pas travailler comme concierge.

Il a décidé de rester à la maison. Irrité, nerveux, toujours en train de se plaindre, en colère. Il ne sourit même pas. Elle travaille pour lui. Elle fait les courses, la cuisine, le ménage. Et son mari ne peut faire chauffer que sa propre nourriture. Rien d’autre.

Il ne se sent probablement pas coupable de ne pas subvenir aux besoins de sa famille. Marie doit tourner comme un écureuil dans une roue. On peut donc dire qu’elle se repose au travail. Dans sa chambre, elle étend ses jambes et pense à son destin.

Les hommes fumaient surtout sur le banc, elle était donc seule. C’est le soir qu’il y a le plus de clients. Il n’y en a pas beaucoup dans la journée. Les patrons viennent l’après-midi, comptent la caisse, boivent du thé. Les hommes flattent la patronne, font des apparitions, frottent les sols. Bref, tout le monde est occupé. Marie s’occupe de la comptabilité.

Le patron l’a immédiatement nommée responsable. Il était heureux d’avoir une employée aussi responsable à son service. Elle était diligente, ses clients l’appréciaient, elle était déléguée à d’autres personnes et le bouche-à-oreille fonctionnait.

Marie est une employée précieuse. C’est grâce à elle que le directeur envisage de s’agrandir. C’est Marie qui en a eu l’idée. On peut aussi laver les tapis. De nombreuses stations de lavage proposent ce service. D’ailleurs, il y a un terrain vague à côté. Nous pourrions le débarrasser et l’utiliser. Il apportera du sable, le nivellera et le rendra plus beau.

Le directeur l’a repéré. Ce sera vite rentabilisé. Avec Marie aux commandes, tout se mettra en place. Elle sera capable d’organiser les affaires. Et elle attirera des clients pour les bons services. Les femmes font la queue pour laver ses voitures. Pourquoi ne pas laver leurs tapis ? Tout le monde sait qu’elle fait bien son travail.

Elle a le physique que la nature lui a donné. De beaux cheveux ondulés, soignés. Sa peau est lisse, soignée, son visage est net. Travaillant dans un environnement humide, elle s’est bien débrouillée. Mais elle n’a pas eu le temps de s’occuper beaucoup d’elle. Elle aurait dû être présentatrice de télévision, pas laveuse de voitures sales.

Alors qu’ils discutaient affaires, le patron admirait la beauté de l’employée. Celle-ci a vu son attention, a été gênée, a rougi, mais a continué à parler.

Marie était fière de ses enfants. Elle en parlait avec tendresse. Ils ont grandi dans l’économie. Mais elle ne dit rien de son mari. Il reste à la maison sans rien faire. Même si le patron lui a offert un emploi dans sa station de lavage. Il y a assez de travail. Mais ce n’est pas pour lui – il a besoin d’un emploi bien rémunéré. Il se considère comme un employé qualifié. Mais sa femme a caché son diplôme de comptable, a pris un chiffon entre les dents et lave des voitures. Les enfants ont un an et demi, même lorsqu’elle était en congé de maternité, elle travaillait à temps partiel.

On ne l’embaucherait pas dans sa profession sans expérience. Mais elle connaissait bien son métier. Elle s’occupait elle-même de toutes les formalités administratives. Elle soumettait des rapports au bureau des impôts. Elle avait calculé tous les coûts liés à l’expansion de l’entreprise. Elle avait un plan. Elle aurait pu être comptable. Mais son patron n’a pas voulu la laisser partir.

Ils lui ont versé un bon salaire, lui ont même donné une prime. Tout pour garder la femme. Tout le monde voyait à quel point sa vie était difficile. Le patron n’aimait personne autant que Marie. Sa famille est morte il y a de nombreuses années. Depuis, il vit seul. Il ne sort avec personne. Il dirige une entreprise. Il avait l’habitude de sortir avec ses amis. Mais ils sont tous de la même famille, et il s’ennuie. Alors il a commencé à regarder Marie. Elle se montrait indisponible. Le fait que cette femme soit mariée a gêné le patron. Il avait donc peur de lui faire ouvertement la cour.

Mais le destin en a voulu autrement. Elle a aidé l’homme. Marie s’est tordu la jambe, il l’a emmenée à l’hôpital, où l’on a posé un plâtre sur la fissure. L’homme transporta Marie partout. Il la ramène à la maison. Ils ont commencé à monter les escaliers et, dans l’appartement, ils ont découvert une scène muette : le mari de Marie dans les bras de la maîtresse de la voisine. Ils ont tous les deux l’air abasourdi. La patronne se retourne et revient en portant doucement Marie. Elle pleure.

Ne t’énerve pas, tes filles vont sortir de l’école et nous irons chez moi. Tout ira bien.

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MagistrUm
“Mon mari n’allait pas travailler, et la raison n’était pas du tout celle qu’il m’avait donnée.